J’arrive à Bordeaux en terra incognita. Au sortir du parking souterrain, je suis écrasé par une inhabituelle sensation de grandeur. Un peu comme Gulliver à Brobdingnag. Tout est grand, et dans toutes les directions. D’abord, c’est la largeur. Il m’aura fallu plusieurs années pour traverser chaque trottoir jusqu’aux quais, eux-mêmes presque aussi larges que laLire la suite “Bordeaux : la Belle réveillée”
Archives de la catégorie : Voyage de près
Concarneau : les mystères de la cité close
Un énième grain irrigue la Bretagne, alors je ravale ma frustration et mes feutres et je rapproche mon fauteuil de la cheminée. J’ai du Concarneau plein la tête. Comment pourrais-je dépeindre cet humide tableau sur mon cahier à petits carreaux ? “Soudain, le soleil tente une percée.“ Partant de Port-Manec’h, je traverse Névez et TréguncLire la suite “Concarneau : les mystères de la cité close”
Home Sweet Port-Manec’h
Au bout du bout de l’Aven, quand ce dernier plonge définitivement dans la mer, quand la terre atteint sa limite, Port-Manec’h veille. On le découvre en descendant le fleuve ou la route. Passé une plage finalement anecdotique, derrière encore moult arbres et rochers, le port se fait discret. “Port-Manec’h, plaque tournante des trafiquants de petitsLire la suite “Home Sweet Port-Manec’h”
Les mondes de Pont-Aven
Vissé sur le petit pont central du grand Pont-Aven, j’hésite. Ou je me tourne vers le nord, vers un village pittoresque rassemblé autour de son ruisseau ; ou je me tourne vers le sud, vers un port ouvert sur l’océan Atlantique. Volte-face, recto-verso, c’est radical. Ce minuscule pont sans nom sur l’Aven est le portailLire la suite “Les mondes de Pont-Aven”
Auvillar, sans prétention
Il fait encore nuit et il pleut. Les températures sont proches de la solidification. Mes yeux semi-ouverts cherchent dans l’obscurité une once de motivation à sortir affronter ce Mordor aquitain. Et cependant, mon mécanique squelette me jette dans la voiture et en met automatiquement le contact. Auvillar, tu m’attires, c’est plus fort que moi. “PlantéeLire la suite “Auvillar, sans prétention”
Saint-Cirq l’acrobate
La route s’infiltre dans le Lot au point d’en avoir les pieds mouillés. Tumultueuse et sauvage, la rivière montre la voie parmi les abruptes falaises. Un orage minéral terrifiant et en même temps apaisant, le poids des eaux sombres inspirant un certain ancrage. Toutes ces aspérités sont habillées de la rousseur automnale. On assiste ainsiLire la suite “Saint-Cirq l’acrobate”
Qui voit Ouessant…
De toute façon l’île d’Ouessant c’est une terre inconnue. Hors la départementale qui la barde, transportant la marée touristique du port du Stiff au bourg de Lampaul, elle n’est que sauvage nature ébouriffée. Les naufrages de l’histoire en refaçonnent les côtes chaque semaine. Tout autour, l’océan et à l’ouest, il n’y a rien. “Le soleilLire la suite “Qui voit Ouessant…”
Brouillard sur Pont-en-Royans
L’hiver m’a pris trop tôt. J’ai pas de raclette à glace dans les poches de ma voiture. Engoncé dans mes couches de lainages et le siège conducteur, je palpe les interstices à la recherche d’un objet plat et rigide capable de me débarrasser de cet opaque rideau tiré sur mon pare-brise. Peine perdue, on n’yLire la suite “Brouillard sur Pont-en-Royans”
Agen-village
Il m’a fallu attendre le retour du soleil pour enfin affronter la capitale. La capitale du Lot-et-Garonne, j’entends. Agen, du haut de son pont-canal, montre une façade villageoise : un tangram de tuiles et trois clochers nichés dans la densité végétale qu’on a bien voulu planter là. Même Le Passage, de l’autre côté du fleuve,Lire la suite “Agen-village”
Saudade Toulouse
J’ai fait ce dessin de Toulouse un premier janvier. Autant dire que je n’en menais pas large, la tête coincée entre les ponts Neuf et Saint-Michel et la vue saccadée par les arbres de la Prairie des Filtres. Et pourtant, j’adore le résultat : lesdits végétaux donnent du rythme et brisent agilement les angles droitsLire la suite “Saudade Toulouse”