Un énième grain irrigue la Bretagne, alors je ravale ma frustration et mes feutres et je rapproche mon fauteuil de la cheminée. J’ai du Concarneau plein la tête. Comment pourrais-je dépeindre cet humide tableau sur mon cahier à petits carreaux ?
“Soudain, le soleil tente une percée.“
Partant de Port-Manec’h, je traverse Névez et Trégunc comme autant de capitales circulaires. Avec chacune en son centre une église mégalithique et des crêperies sous ardoises. La route est luisante et la roche granitique. Et rapidement elle descend vers le centre-ville, le port et la ville-close de Concarneau.

Les blanches façades du front de mer défient les mystères de la ville close. Entre les deux, plusieurs rangées de bateaux aux mâts entremêlés jouent les arbitres. Duel paisible, guerre tiède, ainsi s’affrontent les énergies et les polarités. Le mastodonte îlien tout de pierres vêtu rôde ; les villas pensent.
Je me gare au port et, comme au drive-in, reste à l’abri dans ma voiture pour contempler de plus près la forteresse aux pieds mouillés. Masse compacte, elle semble taillée dans un bloc unique. Imprenable. Même en rêve. La muraille qui la ceint l’affirme haut et fort. Les bateaux mouillent tout autour, se gardant bien d’approcher.
Soudain, le soleil tente une percée. La citadelle s’illumine et se pare de couleurs, que l’eau reflète. Les quais sèchent. La température monte de partout. Le joyau de Concarneau, tout en conservant sa puissance, retrouve une délicatesse qu’on ne lui devinait pas. Les opposés se sont unis. La ville close s’est ouverte.

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