J’ai fait ce dessin de Toulouse un premier janvier. Autant dire que je n’en menais pas large, la tête coincée entre les ponts Neuf et Saint-Michel et la vue saccadée par les arbres de la Prairie des Filtres. Et pourtant, j’adore le résultat : lesdits végétaux donnent du rythme et brisent agilement les angles droits des bâtiments classés de l’arrière-plan.
“On peut deviner au mouvement des branches la brise légère de ces endroits où il fait toujours beau.”
Vendredi, cinq ans après, j’ai encore la gueule de bois. À nouveau la gueule de bois, plutôt. La ville rose est couverte de grisaille. Il y fait lourd autant que dans les cœurs. Bouchons, pollution et surpopulation m’empêchent de voir la beauté des façades du Capitole et de ses accessoires.
J’ai bien conscience que c’est ma déprime intérieure qui repeint en sinistre les visages de la jeunesse toulousaine. Et les masques, bien sûr.
Heureusement, j’ai rendez-vous rue Romiguières avec un panino trois-fromages et un ami brésilien. Ce dernier arrive à point nommé pour incarner le remède miracle à ma toulousose. Une guitare dans le sourire et de la caïpirinha dans la voix, il sera parvenu en un rien de temps à faire rerosir la quatrième ville de France.

Et en rouvrant mon panorama en accordéon, je découvre d’un œil tout à fait différent l’architecture qui y est représentée. Le soleil a percé les nuages, et on peut deviner au mouvement des branches la brise légère de ces endroits où il fait toujours beau. Ainsi en est-il à mes yeux de Toulouse, désormais.
😎 Emportez un peu de Toulouse chez vous !
-
Toulouse, carte postale très panoramique€5,00 TTC