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Pujols-le-Très-Haut

Quand j’écrivais à propos de Notre-Dame de Peyragude avoir “le sentiment qu’on pourrait monter encore”, je ne m’attendais pas à être conduit à Pujols. Pujols dont le vieux village semble émerger des nuages tel un sanctuaire divin.

Il y règne d’ailleurs un calme olympien. Pour tout dire, j’en suis même surpris. C’est louche. Les dieux auraient-ils déserté leur maçonne villégiature ? Ont-ils connu la même ruine qu’une partie de ces remparts ? Est-ce leur absence qui m’a permis, moi simple mortel, d’accéder à leur jardin secret ?

Un demi-puits plus tard, je parcours l’éperon castral à la recherche de sa divine histoire. Côté vallée de la Masse, Sainte-Foy-la-jeune, l’église du pauvre, est désaffectée depuis deux siècles. Elle subsiste dans l’ombre de la vaniteuse Saint-Nicolas, dont le clocher surmonte la porte qui donne sur Villeneuve. Elle regarde ailleurs.

“Les dieux auraient-ils déserté leur maçonne villégiature ?”

L’axe des deux églises est traversé par une ruelle toute en colombages et en fleurs. Au centre de cette croix siège la halle, foyer de l’animation humaine — enfin, pas aujourd’hui. Elle a été construite avec les pierres de l’ancienne église Saint-Jean. Les hommes remplacent les dieux et réinsufflent à Pujols l’âme qui lui faisait défaut.

J’ai tenté de capturer la façade Nord, la plus armée pour la défense, la plus provocante aussi. On y lit toute sa fierté face à la grande rivale qui s’étale en contrebas. Villeneuve-sur-Lot dévore tout sur son passage, mais perchée au-dessus des nues, Pujols la haute ne sera pas vaincue.


Emportez avec vous la fierté de Pujols :

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