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Villeneuve-Monflanquin

Vue panoramique de Villeneuve-sur-Lot par Tchandra Cochet

Posé entre les pierres de la minuscule place des Arts à Monflanquin, je récupère de mon escapade villeuvoise. Villeneuve-sur-Lot, vue d’ici, c’est la grande ville bruyante et embouteillée, ce sont les passants qui parlent au téléphone si fort qu’on dirait qu’ils te causent à toi, alors que tu essaies de te concentrer sur ton dessin de l’autre côté de la rue.

Au milieu du pont des Cieutat, je dispose d’une excellente vue sur le Lot et ses deux rives, et d’une belle exposition au soleil encore chaud des premiers jours de septembre. La concentration, la station debout et la chaleur ont eu raison de moi — et ça valait le coup ! De la Chapelle du Bout du Pont au salon de thé La Parenthèse, ce sont cent quatre-vingts degrés que je capturai. Plein Est.

La blancheur de la pierre locale dispense un calme que jalouseraient les plus grecques cités.

Au-dessus des toits de la rive droite surgit le clocher de l’église Sainte-Catherine, comme une invitation à aller le voir de plus près. Et en effet, à ses pieds, je fus impressionné. Quelle splendeur ! Quelle puissance ! Quelle assertivité ! Le monstre de briques monte si haut que je n’ai pas réussi à le croquer en entier. Las ! je reviendrai.

Vingt minutes séparent la sous-préfecture de Monflanquin, l’un des plus beaux villages de France et franchement, l’appellation n’est pas surfaite. De mon étroit point de vue, l’assemblage des structures et la géométrie des lignes me coupent déjà le souffle. En contrebas de la terrasse où je termine mon verre de Bergerac, une ruelle disparaît entre deux murs percés d’arcades brutes et de volets fermés. La blancheur de la pierre locale dispense un calme que jalouseraient les plus grecques cités.

C’est encore plus écarquillant quand on s’échappe par les petites rues. Tous les quelques pas, partent de chaque côté des carrerots filiformes dont on n’aperçoit même pas le bout. Enfilade d’arcades et autres ornements, ils sont fleuris, que dis-je, luxuriants. Les touristes de fin de saison, sacrément britanniques, glissent du marché au bistrot en toute subtilité. C’est animé.

“Autour de moi, l’ultime degré du quadrillage bastidaire pose ses épaisses murailles.”

Les derniers producteurs pliant bagage sur la place des Arcades, je m’y arrête un instant. Autour de moi, l’ultime degré du quadrillage bastidaire pose ses épaisses murailles. La mairie est végétalisée. Malheureusement, les ouvrages architecturaux sont trop souvent cachés par les arbres, tandis que mon dernier marqueur s’essouffle : la fresque sera plus courte que prévu !

Et en même temps, j’aurai beaucoup appris de cette étape Villeneuve-Monflanquin. Je n’oublierai pas, pour mes prochains voyages de près (Agen ? Cahors ? Figeac ?) le chapeau, la bouteille d’eau et les feutres de rechange, pour profiter encore plus de ces œuvres intemporelles qui parsèment nos campagnes.


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2 commentaires sur « Villeneuve-Monflanquin »

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